Voici plusieurs années, la marque de moteurs Valeo s’était associée au concepteur de la boîte de vitesses vélo Effigear pour produire un moteur équipé d’une boîte de vitesses.

Valeo fabrique des moteurs pour l’industrie automobile, notamment ceux des vitres latérales.

Effigear proposait une grosse boîte de vitesse sous forme d’engrenages qui était utilisée sur les vélos de descente Cavalerie.

Les deux se sont associés et commercialisent depuis 2022 leur moteur avec boîte de vitesses intégrées et changement de vitesses automatique. En mode manuel, le passage des vitesses est aussi électrique sans avoir à s’encombrer d’un câble. Le sujet est à la mode avec l’arrivée tonitruante de Pinion en Allemagne, mais nous avons ici un produit abouti, commercialisé qui a plus d’un an d’avance sur son cousin teuton.

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Une fois le moteur présenté, il restait à attendre que des marques de vélos le commercialise. L’une des premières est la marque Ultima.

La marque joue sur un made in France et Europe bien réfléchi. Roues Mavic, pneus Hutchinson, freins Magura, plateau et manivelles Stronglight.

La batterie est au choix de 500 ou 630 Wh intégrées. Il faut enlever le moteur pour retirer la batterie. Le système intègre un antivol qui verrouille le moteur.
Le cadre/fourche est en composite à base de matériaux recyclés et recyclable en fin de vie.

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Il est décliné en 4 modèles : City, Gravel, Trekking et mini-cargo

L’essai

Il a été effectué fin juin. Nous avions la version 2 du logiciel et Valeo annonce une mise à jour pour septembre. Ce qui frappe d’emblée est le bruit du moteur. C’est comme si vous aviez un essaim de frelons sous les pieds, quel que soit le mode. La marque doit travailler à ce bruit. De plus, le cadre fait d’autant résonner ce bruit. Le moteur est puissant à l’accélération. Le couple de 130Nm pourrait-il être réduit pour atténuer le bruit ? Ce moteur est tant proposé pour les vélos cargo que les trekking.

Le cadre en taille unique convient parfaitement à notre 1m80 et on sent que des personnes plus petites n’auront aucun problème. De plus l’enjambement est facile.

Le vélo est assez confortable par sa position. Le cintre Baramind doit absorber les vibrations.

Le moteur offre 7 vitesses, mais on choisit de rouler en mode automatique Predict. Pourquoi s’en priver ? De plus l’ergonomie pour changer de vitesses n’est pas optimale.

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Le système offre trois assistances. Le mode Eco est à utiliser pour économiser son énergie ou sur le plat, mais nous avons privilégié le mode intermédiaire Predict. Le mode Turbo est très puissant et n’est à utiliser que sur des pentes très raides sinon, il est trop violent en usage urbain.

Le mode automatique nous a séduit. Il fonctionne sans que les vitesses ne craquent, ce qui est toujours à craindre avec un système d’engrenages. Rien de cela, le passage est souple. En mode Eco, nous trouvions que les vitesses passaient trop vite. Le mode Predict est plus naturel. Si les vitesses montent trop vite, l’assistance est là pour compenser.

Qu’est-ce qui influence le passage des vitesses ? Les facteurs sont nombreux. Un capteur d’inclinaison détermine que le vélo est en côte pour descendre de vitesses. Par contre, si vous pédaler avec insistance en côte, le capteur de force va faire monter de vitesses. Il vaut mieux donc continuer de pédaler en souplesse. Nous aurions aimé que le mode automatique tienne mieux compte de la cadence. Il nous est arrivé de mouliner à une cadence élevée sans que le système ne change de vitesses. Le truc est alors d’arrêter un instant de pédaler pour que le système rétrograde sans être à l’arrêt. Nous avons passé des montées urbaines sinueuses sans soucis.

Au final, le moteur Valeo tient ses promesses. Les vitesses ne craquent pas et changent de manière satisfaisante.

Nous souhaiterions un moteur moins coupleux pour une utilisation urbaine. Finalement, ce ne sont que des améliorations logicielles.

Le Multipath ne passe pas inaperçu et nous sommes convaincu par sa philosophie made in Europe.

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