Le célèbre designer italien, reconnu pour les courbes affolantes des carrosseries des Ferrari, Maserati, Alfa Romeo et autres objets de luxe qu’il dessine, reste dans ce domaine exclusif en concevant cette fois un e-bike raffiné, qui ne sera produit qu’à 30 exemplaires. Le Fuoriserie est un citadin sportif équipé d’un cintre «moustache», comportant seulement deux longs leviers de freins montés à contre sens. Aucune commande de changement de vitesse n’est présente. Ce vélo se veut épuré au maximum, c’est pourquoi il utilise le moteur ZeHus Bike+, italien lui aussi, qui intègre dans son moyeu arrière, moteur, électronique, batteries et technologie Bluetooth, évitant ainsi toute câblerie électrique, mais mécanique également, puisqu’il s’agit d’un single speed (monovitesse). Ici encore c’est votre smartphone qui fait office d’écran pour visualiser les paramètres d’un compteur habituel, comprenant également la pente de la route et l’énergie consommée par le moteur. Il vous sera possible de personnaliser l’aide de ce dernier, qui fonctionne de manière automatique, apportant plus de support lorsqu’on augmente l’effort de pédalage (accélérations, côtes). Le moteur développe une puissance de 250 Wt pour 25 km/h maximum. Il pèse 3 kg, batterie de 30V/160Wh comprise. Cela ne fait que 5.3 Ah de capacité, un peu court pour l’autonomie, mais le freinage pourra la régénérer, ainsi qu’un frein moteur actif lorsque la vitesse de croisière est atteinte. Le cadre du Fuoriserie prend un look rétro avec ses tubes à raccords en cromo Dedacciai Zero DR. Il est construit pour Pininfarina par l’artisan 43 Milano, dont une des marques de fabrique est l’utilisation de bois plaqué sur le tube supérieur. Les roues sont en aluminium de chez H Plus Son, les pneus sont des Panaracer Rimbo 700×28 renforcés Kevlar, les freins viennent du groupe Campagnolo Veloce, prolongés par des gaines Nokon, les manivelles des BLB Pista Vera, quand à l’éclairage led intégré latéralement à la fourche et à la patte arrière, il provient de l’allemand Supernova. La selle et le tressage au guidon sont dû au spécialiste du cuir The Bridge, afin de rappeler l’intérieur de la Lancia Astura Bocca de 1936. Rien ne dit que le Fuoriserie sera aussi inabordable, mais pas loin vu sa rareté.